1 – Description et généralités
Les yeux sont étroitement liés au cerveau comme aucun autre organe, ils sont un prolongement sensoriel du cerveau.
Plus de 70% de toutes les connexions dans notre cerveau sont liées à notre vision, mais seulement une partie de ces connexions est concernée par la façon dont nous voyons clairement.
La vue et la vision sont deux choses différentes.
Tout d’abord, la vue est la capacité de voir quelque chose clairement. Elle peut être évaluée grâce à des outils comme l’échelle de Snellen.
La vision, quant à elle, va au-delà de la vue et peut-être définie comme la compréhension de ce qui est vu, elle nécessite la capacité à récupérer le flux visuel entrant, puis l’interpréter.
La vision est utilisée dans nos mouvements ainsi que dans nos prises de décisions. Elle peut aussi être un des facteurs dominant d’une émotion (la peur notamment).
La vision est un système dynamique qui constitue souvent le facteur déterminant dans l’excellence du mouvement, elle a une grande influence dans la posture.
Mais aujourd’hui, l’influence écrans et les environnements d’entraînement comme les salles de sport, les tapis ou les vélos de course ainsi que les espaces confinés dans lesquels nous évoluons ont complètement perturbé notre vision.
2 – Anatomie
Nous disposons de six muscles autour de chaque œil : Les muscles oculomoteurs.
Les muscles droits interne et externe qui assurent les mouvements vers l’intérieur et l’extérieur.
Puis, les muscles droits supérieur et inférieur qui assurent les mouvements vers le haut ou le bas.
Et enfin, les muscles petit et grand obliques qui font pivoter l’œil de manière plus complexe.
3 – Rôle dans le mouvement
La profondeur de champs est possible grâce à la vision conjuguée des deux yeux.
Déterminer une distance est une capacité qui s’acquière avec l’expérience, elle dépend néanmoins d’une action binoculaire : Le cerveau calcule la distance d’un objet par la position des yeux, l’un par rapport à l’autre. Cette capacité permet au cerveau d’analyser et d’avoir une vision de l’espace.
Une mauvaise lecture de l’environnement et donc des distances peut avoir un grand impact sur le risque d’entorse ou de chute lors dans une descente à pieds par exemple.
Les informations visuelles reçues par le cerveau sont associées aux autres informations proprioceptives afin d’adapter les contractions musculaires en conséquence pendant un mouvement.
Tout problème au niveau de la vision va donc avoir un impact au niveau de la qualité des mouvements, par exemple la marche ou la réception d’un saut.
4 – Lien avec la respiration
Cette article va de pair avec celui sur la respiration.
En effet, toute modification du schéma respiratoire avec une dominance du système nerveux sympathique est associé à un état de stress global.
Couplé a une exposition récurrente aux écrans pendant l’entrainement, cet état favorise une fatigue oculaire accélérée, engendrant ainsi un cercle vicieux dans la mesure où la vision intervient à la fois dans la perception de l’espace et dans la stabilisation.
Une diminution de l’efficacité de la vision se traduit par des défauts de stabilisation du corps, cette diminution entraîne une compensation de la respiration et de l’activité musculaire autour de la colonne vertébrale et du bassin.
Prêtez attention à ce que vous ressentez : Toute tension parasite au niveau des épaules et de la nuque dans un contexte de surexploitation des capacités visuelles doit être prise en compte dans une démarche de prévention.
Pour des raisons d’efficacité et de globalité, le travail de la vision sera donc toujours accompagné d’un travail sur la respiration.
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Quand tu dit ” Toute tension parasite au niveau des épaules et de la nuque dans un contexte de surexploitation des capacités visuelles doit être prise en compte dans une démarche de prévention” tu veux dire quoi ? J’ai pas compris ce passage 🙂
Salut Malik, toute tension parasite se traduit par des compensations qui gênent la stabilisation du rachis et la perception de l’espace. C’est un cercle vicieux en fait. 😉
Je capte, ceci dit très compliqué de n’avoir zéro compensation, il faut faire au mieux pour en avoir le moins.